Sensibilisation
Accueil » Sensibilisation
La préservation
Une responsabilité partagée
L’eau est essentielle à :
- La santé humaine
- L'agriculture
- L'industrie
- Maintien des écosystèmes naturels
- Maintien des écosystèmes naturels
Sa préservation est donc capitale pour la survie de toutes les formes de vie sur Terre.
Avec la croissance démographique et le développement économique, la demande en eau douce augmente, exerçant une pression supplémentaire sur cette ressource déjà limitée. La pollution, le gaspillage et les effets du changement climatique exacerbent encore la rareté de l’eau douce, rendant sa gestion durable et sa conservation des enjeux urgents pour les générations actuelles et futures.
En reconnaissant que chaque geste individuel compte, nous pouvons agir pour que cette ressource vitale reste abondante et propre pour tous les êtres vivants.
Comment agir ?
Les espèces protégées
Avec quasiment 3500 km de cours d’eau et 920 hectares de lacs classés en première catégorie, le département de l’Ariège fait partie des exceptions dans le paysage national. La diversité de ces cours d’eau est telle (piémont, moyenne et haute montagne) qu’en toute logique, ils abritent nombre d’espèces à fortes valeurs patrimoniales : espèces à statut comme celle de l’annexe 2 de la directive habitat ou au centre de nombreux enjeux (économiques, sociaux, scientifiques).
Le Saumon Atlantique
Relique des temps anciens, où il constitue avec le renne la subsistance majeure des chasseurs-cueilleurs, est toujours présent sur l’axe Ariège jusqu’au barrage de Labarre. Ses populations sont mondialement en grande souffrance, mais il bénéficie de programme de restauration de ses populations, notamment sur la Garonne et l’Allier.
La Truite Fario
Espèce ariégeoise par excellence, elle est présente naturellement du nord au sud, et est au centre de nombreux enjeux. D’abord, de conservation, car ses populations se sont différenciées génétiquement en de nombreux endroits depuis la dernière glaciation au point de constituer des souches isolées en tous points remarquables (morphologies, robes, diversité génétique). Aussi, d’enjeux économiques puisqu’elle génère un tourisme pêche important en Occitanie.
Chabot Commun ou Chabot des Pyrénées
Espèce à statut remarquable rencontrée dans quelques cours d’eau de piémont et de moyenne montagne où il affectionne les eaux fraiches et turbulentes en se tapissant au fond dans les anfractuosités. De petites tailles, maximum 14 cm.
La Lamproie de Planer
La lamproie de Planer au corps anguilliforme est une espèce à statut rencontrée dans les têtes de bassins et les petits cours d’eau. Elle affectionne les zones colmatées par les limons et autres particules fines, si bien qu’il est très difficile de l’observer. Taille maximale 20 cm.
Le Barbeau Méridional
Espèce à statut, rencontré dans le piémont et connu dans seulement une 10 aine de cours d’eau du département par la cellule technique de la Fédération de l’Ariège de Pêche. Il supporte bien les zones où l’eau se réchauffe et l’oxygène baisse ; on l’appelle le marbré en rapport avec la couleur de sa robe. Taille maximale dans les 25 cm.
L'Écrevisse à pattes blanches
Espèce autochtone dont le statut est défini en danger, est un crustacé. Véritable emblème des ruisseaux froids, clairs, vifs et surtout, indemnes de pollution. Elle vit discrètement, préférentiellement dans les abris racinaires, les bois morts, et sur les fonds caillouteux. Sa taille maximale n’excède pas 12 cm. La dégradation des ruisseaux, la compétition perdue avec les écrevisses invasives américaines notamment ont malheureusement très fortement réduit son aire de répartition, y compris dans un département comme l’Ariège où elle est présente à l’état de relique dans certains petits ruisseaux préservés du piémont ariégeois. Les écrevisses à pattes blanches dont les populations sont strictement protégées font l’objet d’un suivi par la Fédération de l’Ariège de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique et l’Office Français de la Biodiversité.
Le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus)
Le Desman des Pyrénées ou Rat-trompette est un petit animal semi-aquatique de la même famille que les taupes. En France, on le trouve exclusivement dans les départements pyrénéens, des Pyrénées orientales aux Pyrénées atlantiques. En Ariège, il est principalement observé sur les rivières et torrents à courant rapide. C’est une espèce en danger et classée sur la liste rouge mondiale des espèces menacées. Il mesure entre 20 et 30 cm et se nourrit principalement de larves d’invertébrés benthiques (qui vivent sur le substrat, au fond des cours d’eau). Ses yeux et ses oreilles étant minuscules, c’est grâce aux organes tactiles de sa grande trompe qu’il chasse. C’est un animal très difficile à observer, car il se déplace très rapidement et avec une grande aisance dans l’eau.
Le Calotriton / Euproctee des Pyrénées (Calotriton asper)
Le Calotriton des Pyrénées (anciennement Euprocte) est un animal endémique des Pyrénées. C’est-à-dire que sa présence est exclusive à une zone géographique bien définie, en l’occurrence, la chaîne pyrénéenne, versant français et espagnol. C’est un animal semi-aquatique de la même famille que les salamandres et les tritons qui dépasse rarement les 15 cm. Il passe l’hiver le plus souvent dans les anfractuosités des berges avant de rejoindre les eaux froides et oxygénées des torrents. On peut le retrouver jusqu’à 2500 m d’altitude, mais il peut également s’enfouir dans des grottes souterraines. Comme le Desman, il est classé sur la liste rouge mondiale des espèces menacées.
La Rossolis / Droséra à feuilles rondes (Drosera rotundifolia)
Ses caractéristiques de plante carnivore intriguent petits et grands. En effet, la droséra à feuilles rondes utilise les poils glanduleux situés sur ses feuilles pour capturer de petits insectes qui lui apportent les éléments nutritifs nécessaires à son cycle de vie. On la trouve exclusivement dans les zones de tourbières, c’est-à-dire les marais tourbeux, acides et très peu minéralisés. Les nombreuses destructions ou exploitations de son habitat ont impliqué une diminution importante de la densité de Rossolis à feuilles rondes sur le territoire français et surtout sur les territoires de plaine. En Ariège, on peut en apercevoir assez régulièrement en zone montagneuse et il est très important de protéger/préserver son habitat.
L'Isoète des lacs (Isoetes lacustris)
Plante méconnue, mais pas moins protégée, l’Isoète des lacs est une plante aquatique vivace et robuste. On la trouve sur les fonds immergés des lacs de montagne sous environ 1 m d’eau. Elle pousse sur les fonds sableux ou graveleux dans les lacs d’altitude entre 600 et 2300 m. Il n’est pas rare en fin de saison que les plantes les plus proches des berges se retrouvent les pieds hors de l’eau et nous permettent de les observer. Elles s’organisent le plus souvent en colonie et forment des herbiers sensibles qui demandent une certaine préservation.
Le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii)
Ce n’est pas la chauve-souris la plus connue en France, mais son écologie n’est pas moins intéressante. Petit animal d’environ 6 cm de long et 25 cm d’envergure, elle affectionne les zones forestières, mais toujours proche d’un point d’eau. Elle sort de son gîte à la tombée de la nuit et chasse au-dessus des eaux calmes : étangs, lacs ou cours d’eau tranquilles. Elle se nourrit principalement de larves d’insectes qu’elle saisit à la surface de l’eau ou sur les rochers émergents. À partir de la mi-octobre et jusqu’à début avril, elle hiberne dans les caves, grottes et fissures très humides. Elle est également sur la liste rouge mondiale des espèces menacées comme bon nombre d’espèces présentées ici.
La Loutre d’Europe ou Loutre commune (Lutra Lutra)
La Loutre d’Europe est un mammifère aquatique d’eau douce qui se nourrit principalement de poissons mais peut s’avérer opportuniste en ingurgitant des grenouilles, des petits mammifères ou même des oiseaux. Animal chassé et piégé pour sa fourrure, elle avait disparu d’une grand partie de son aire de répartition à la fin du XXe siècle en France. Depuis, elle regagne très doucement certains bassins versants mais sa population est loin d’être stabilisée. En Ariège, on la retrouve de la confluence avec la Garonne jusqu’aux cours d’eau de haute-montagne comme l’Oriège ou l’Aston. Elle a une activité crépusculaire et nocturne, elle passe la journée dans son gîte (catiche), le plus souvent en berge et sort la nuit pour chasser et se nourrir.
L'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale)
Lorsque nous parlons de libellules, nous parlons de l’ordre des Odonates. Les Odonates comportent 2 sous-ordres : les zygoptères (ou agrion) où l’on retrouve les demoiselles et les anisoptères où l’on retrouve les libellules au sens scientifique du terme. L’agrion de Mercure fait partie des zygoptères et n’est donc pas une libellule, mais bien une demoiselle. Présent jusqu’à 700 m d’altitude, il affectionne les petits cours d’eau, les fossés, les suintements et les fontaines. Il se reproduit principalement dans les eaux courantes bien oxygénées en déposant ses œufs sur la végétation aquatiques immergée. On peut l’observer du milieu du printemps au début de l’automne.
L'Alyte accoucheur (Alytes obstetricans)
L’alyte accoucheur ou crapaud accoucheur est un petit crapaud qui dépasse rarement les 45 mm. Il affectionne les zones végétales naturelles assez ouvertes (landes, tourbières …) ou les zones plus anthropisées (carrières, murs …). On peut le confondre avec le Pélodyte ponctué et étonnamment, son chant peut être confondu avec celui du Hibou Petit Duc. Durant l’hiver, il se cache dans les fissures ou les galeries des murs, mais peut également se mettre sous différents objets posés au sol. Du printemps à l’automne, son activité est plutôt crépusculaire et nocturne. On le trouve sur une grande partie du territoire ariégeois.
La Couleuvre vipérine (Natrix maura)
La couleuvre vipérine, également nommée couleuvre mauresque, est un serpent « aquatique » ou plutôt appréciant l’eau. En effet, elle peut rester sous l’eau plus de 15 minutes et est très agile dans ses déplacements hors de la terre ferme. C’est un serpent du sud de la France qui aime les points d’eau tranquilles (mares, lacs, cours d’eau à faible courant …). Elle se nourrit de poissons, de grenouilles, mais chasse aussi des petits mammifères hors de l’eau. Elle est principalement active en journée d’avril à octobre puis passe l’hiver dans une cachette que l’on nomme hibernaculum. Comme la plupart des couleuvres, elle n’est pas venimeuse.
Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)
C’est un rapace de grande taille pouvant atteindre 60 cm de long et 170 cm d’envergure. Il a besoin de milieux qui sont riches en poissons toute l’année, car son alimentation se compose quasi exclusivement de nos amis à nageoire. Il chasse en effectuant un vol de repérage à une quinzaine de mètres au-dessus de l’eau avant de se stabiliser et de plonger tête et serres en avant pour capturer sa proie. Longtemps mal aimé et décimé par les pêcheurs et les pisciculteurs, sa situation s’est nettement améliorée en France. Cependant, il reste encore sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de France métropolitaine en tant qu’espèce vulnérable.
Le Cincle plongeur (Cincluc cinclus)
Petit oiseau de nos cours d’eau que l’on nomme aussi Merle d’eau, il a un plumage sombre et un plastron blanc facilement reconnaissable. Il dépasse rarement les 20 cm de long et les 75 g. Il vit principalement sur les bords de cours d’eau rapides, dans les zones rocailleuses et escarpées, le plus souvent en altitude. Il se nourrit d’invertébrés aquatiques (larves d’insectes, mollusques, crustacés …) qu’il trouve au fond de l’eau. Sa technique de chasse consiste à observer depuis une branche ou un rocher avant de plonger sur sa proie, soit en survolant l’eau, soit en s’immergeant complètement. Malgré l’absence de pattes palmées, c’est un très bon nageur.
Le Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis)
Emblématique des cours d’eau français, le Martin-pêcheur d’Europe émerveille par ses couleurs chatoyantes. C’est un animal de petite taille, ne dépassant pas les 30 cm et les 50 g. Il vit aux abords d’eaux riches en poissons lui proposant des perchoirs pour observer ses futures proies. Il se nourrit principalement d’insectes aquatiques ou de petits poissons qu’il attrape en plongeant le bec en avant pour fendre l’eau. Il préfère l’eau douce et fait son nid en creusant un tunnel dans un talus ou sur les rives abruptes des cours d’eau. Il est généralement plus facile d’entendre le Martin-pêcheur que de le voir, car il fend les airs à très haute vitesse.
La Préservation
AGIR sur les générations futures en intervenant en milieu scolaire
(École primaire, collège, lycée, université) à travers l’organisation d’ateliers participatifs, l’utilisation de maquette pédagogique, de réalisation d’expériences scientifiques et de visite de sites.
- Découverte du cycle de l’eau (Grand cycle / Petit cycle) ;
- Les actions de l’Homme sur le milieu aquatique ;
- Les éco gestes responsables ;
- Le fonctionnement d’une rivière.
SENSIBILISER le citoyen au travers d’actions concrètes
- Participation à des évènements reconnus (journée mondiale de l’Eau, journée mondiale de l’Environnement, journée du patrimoine...) ;
- Organisation de journées de rencontres, d’ateliers participatifs, de conférence, de visites d’installations ;
- Réalisation de journées techniques d’échanges (mutualisation des réflexions, échanges sur les données et les pratiques du territoire, retour d’expérience sur des thématiques variées).
COMMUNIQUER par différents moyens et outils adaptés afin de promouvoir la démarche
- Communication dans la presse
- Communication sur les réseaux sociaux
- Réalisation de plaquettes numériques
- Newsletter
Les espèces protégées
Le Comité de Pilotage
Le Comité de Pilotage est constitué par un référent par structure. Il définit la stratégie et la politique du projet. Il définit les actions à mettre en place et suit leur progression et leur déroulement. Le comité de Pilotage se réunit en moyenne quatre fois par an.
Le Comité Technique
Le Comité Technique est constitué également par un référent par structure. Il a pour rôle de mettre en place le projet défini par le Comité de Pilotage et de réaliser les actions. Il affecte les tâches, définit et respecte le planning de réalisation.
Animateur du dispositif
Un animateur de la démarche « Eau Ariège » se charge d’organiser les différents comités.